SOMMAIRE
EDITORIAL
Il y a dans chaque automne des processus de « rentrée ». Non pas un, mais autant que l’on veut bien se donner la peine d’en découvrir. Avez-vous déjà identifié votre processus émotionnel ? Chacun vit l’automne à sa manière, issue des aléas de son histoire Mais d’une manière générale, les plus jeunes – au nombre de « rentrées » encore maigre – sont encore « indéfinis » tandis qu’avec les années, le processus personnel s’est affirmé… une « habituation » plus ou moins consciente s’installe, rompue parfois par un inattendu, qui la renforce ou la module légèrement.
Dès le 15 août, à l’image des rayons de cartables au supermarché, s’amorce notre pré programmation intérieure : nos 5 sens déjà en alerte des premières tonalités automnales, nous opérons un discret changement d’atmosphère intérieure ; puis tout s’amplifie au fur et à mesure de l’avancée dans l’automne. Telle une vieille rengaine, nous reprenons les « réflexes » émotionnels, à peine nuancés ici ou là, qui conduisent inéluctablement à l’appréciation classique « définitive » (j’aime ou j’aime pas l’automne).
Au fil des années le processus se ré enclenche et voilà notre conscience en pilote automatique, enfermée dans la cage toujours plus étroite de nos schémas connus, pré établis. Pourquoi cette année laisser la conscience aussi routinière ? Que diriez-vous de gagner un peu plus d’espace ? De marge de manœuvre ? Un peu plus de possibles ? Il suffit d’abord d’élargir notre champ de conscience : écouter un peu mieux, non pas notre climat intérieur ( la note dominante), mais nos climats intérieurs.
Tout comme nous avons su le faire pour les sensations, nous ouvrir à la nuance, au mélange : dans la même âme et quasi au même moment, peuvent coexister des tonalités émotionnelles différentes, voire opposées complémentaires, de la même manière que dans le corps coexistent ici une tension et ailleurs une détente. Avez-vous déjà remarqué cette quiétude dans un fond d’incertitude, cet éclair de joie pure dans un élan mélancolique, les espoirs et les peurs aussi intriqués ? Ou bien étiez-vous déjà embarqué dans la dominante ? Voilà un premier « travail exploratoire » de rentrée : discerner les finesses, la richesse émotionnelle d’un même instant. Pour les fort entraînés, cela commence dès l’introspection : en y regardant bien, de chaque partie massée se dégage une atmosphère unique. Ainsi l’émotion née dans la main n’est pas la même nuance que celle issue du dos ou de la jambe… un exercice d’étirement ne m’installe pas dans la même atmosphère intérieure qu’un exercice de rotation… Mais tout cela peut se découvrir aussi sans la sophrologie dynamique : à tout moment de la journée je peux suspendre un geste, une activité pour m’interroger – quelles sont les nuances émotionnelles de cet instant ? – ou faire appel à de nombreuses autres techniques de « gestion émotionnelle », qui préconisent toutes cette observation/identification des émotions vécues, histoire de se mettre un peu à distance.
La sophrologie dynamique commence au moment où je m’intéresse aux mouvements émotionnels, à l’élan qui naît de cette atmosphère ou, pour le dire encore autrement, à la dynamique de vie mise en jeu à ce moment-là. Ainsi le climat émotionnel né dans mes mains en début d’introspection (encore faut-il qu’il soit un tantinet conscientisé) impulse, colorise la suite de ma gestuelle. Et chaque écho, chaque « répondant » dans les autres parties successivement touchées va nourrir à son tour la dynamique du geste : avec les joues un peu plus d’apaisement, avec les tibias un peu plus de robustesse, ailleurs un brin de surprise ou un zeste d’amertume, de retenue.
Au final le sentiment d’une « Totalité » unifiée, reliée et dynamique, d’un « Tout, plein de vie ». Ainsi dans l’exercice du balancement du haut du corps, prendre le temps d’un ancrage au sol avec une attention plus soigneuse, mobilise toute la personne vers les sentiments de l’ordre du « bien les pieds sur terre », « solide et concret », « sécure »… dynamique qui lance à son tour le déploiement du haut du corps et des bras d’une manière plus libre, plus facile, plus légère… dans l’espace extérieur.
Au final une atmosphère unique en son genre de « solidité/ légèreté » ou un sentiment d’ « espace infini, bien là ». Retour au paradoxe vécu, pas seulement dans le corps cette fois – ci, mais maintenant « corps et âme », ouvrant d’autres perspectives à notre conscience. Aimer ou ne pas aimer l’automne, est-ce bien la question ? N’est-il pas plus intéressant de profiter des diverses énergies émotionnelles déclenchées par cette saison pour élargir nos horizons, aérer nos habitudes, prendre un peu plus de hauteur humaine, d’envergure humaine, ? Et peut –être Prendre Conscience que ce processus émotionnel de rentrée n’est pas que obtus et inéluctable mais également ouvert, relié, respirant, et à sa manière dynamisant.
Martine Dupuy, Présidente de la fédération
Page 3
« Les bonbons » – Thérèse Ragonneau
Page 4
La vie de la fédé 5 La méditation – Francis Lassort
Page 9
Formation continue : projections de l’ombre – Bernadette Baudouin
Page 11
Formation continue : que d’émotions – Bernadette Baudouin
Page 13
La vie des associations
Page 14
Bouton d’or – Janine Fabre
Page 15
La vie des sophrologues
Page 16
Les petits exercices – Yolande Marchal
Page 18
C’est la rentrée – Eliane Laxague
Page 19
Cheminer seul et ensemble – Anne Chantal Nobels
Page 21
Mémoire de fin de cycle d’approfondissement (extrait) Emmanuelle Deruette
Page 36
Stage “temps de fête, temps de nuit, temps pour soi” Edith De Wouters
Page 37
La vide des écoles
Page 38
Réunion des écoles – Geneviève Lassort / Edith De Wouters
Page 39
Formation de base
Page 41
Cycle d’approfondissement